lundi 9 août 2021

Passage du devoir-être moral à l’action dans Engels : Ludwig Feuerbach et l’aboutissement de la philosophie classique allemande

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1- Prologue

Ce petit opus d’une cinquantaine de pages est une synthèse pédagogique rédigée par Engels qui résume le système de pensée de Marx en présentant sa généalogie historique à partir de l’idéalisme allemand pré-marxiste. Engels expose comment avec Marx ils ont compris, grâce à Feuerbach, que Hegel était la dernière figure importante de la philosophie classique en tant qu’interprétation intellectuelle du monde, que désormais tout retour à des fondements philosophiques au sens classique étaient vains. Le véritable objectif de toute connaissance est de transformer le monde. Cela est vrai y compris des théories énoncées par les savants qui n’ont pas conscience qu’ils œuvrent à la transformation du monde. Depuis que Hegel a partiellement pris conscience de ce fait, tout système de pensée qui n’en tient pas compte est désormais d’arrière-garde.  

2- Critique du moralisme

Le système de Hegel est le véritable aboutissement de la philosophie allemande, car il donne tout le matériau nécessaire pour établir le véritable système matérialiste total. C’est un matérialisme formellement renversé en idéalisme en raison des forces historiques de son époque. Feuerbach a donné un grand coup de pied dans la fourmilière des philosophes universitaires en imposant le matérialisme comme principe ontologique, mais n’est pas allé jusqu’au bout, car il garde une approche morale et non scientifique de compréhension du monde. Hegel, au contraire, même dans son idéalisme poussé jusqu’au bout, considère la moralité comme un phénomène anthropologique à analyser scientifiquement au lieu d’utiliser la morale pour justifier les phénomènes historiques. En ce sens, Hegel est un matérialiste dans le contenu. Mais l’objectif conscient de Hegel n’est pas de transformer le monde, d’où la nécessité d’enrober son matérialisme d’une enveloppe mystique idéaliste en parachutant l’Idée absolue, afin de donner l’apparence d’un système clos sur lui-même qui justifie l’état actuel prétendument achevé du monde (chapitre 3) :

    Le même Feuerbach, qui prêche à chaque page la sensualité, qui invite à se plonger dans le concret, dans la réalité, devient complètement abstrait dès qu’il en vient à parler d’autres relations que des relations purement sexuelles entre les hommes.
    Ces relations ne lui offrent qu’un seul aspect : la morale. Et ici, nous sommes à nouveau frappés de la pauvreté étonnante de Feuerbach par rapport à Hegel. L’éthique de Hegel, ou doctrine de la moralité, est la philosophie du droit et elle comprend : 1. le droit abstrait ; 2. la moralité subjective ; 3. la moralité objective, qui comprend, à son tour, la famille, la société civile, l’État. Autant la forme est idéaliste, autant le contenu est ici réaliste. Tout le domaine du droit, de l’économie, de la politique y est englobé, à côté de la morale. Chez Feuerbach, c’est exactement le contraire. Au point de vue de la forme, il est réaliste, il prend pour point de départ l’homme : mais il n’est absolument pas question du monde dans lequel vit cet homme, aussi celui-ci reste-t-il toujours le même être abstrait qui pérorait dans la philosophie de la religion.

Chez Marx, il s’agit au contraire de saisir le mouvement réel de l’histoire de manière scientifique pour agir dessus de la manière la plus libre possible. Il s’agit de comprendre le phénomène pour en faire consciemment quelque chose que l’on veut, plutôt que de subir passivement la chose du phénomène incompris – c’est d’ailleurs de l’incompréhension du phénomène que viennent les religions, comme substitut intellectuel de ce qui n’est pas compris. Au lieu de saisir scientifiquement le monde en y incluant la moralité, les religions et la philosophie classique interprètent le monde à partir d’une axiomatique moralisatrice, c’est-à-dire qui fonde la compréhension du monde non pas à partir de ce qui est, mais de ce qui devrait être. Engels nous présente un exemple particulièrement présent dans l’idéologie aujourd’hui encore, où les mots « matérialisme » et « idéalisme » ne sont interprétés que comme doctrines morales et non comme visions scientifiques antagonistes du monde (chapitre 2) : 

    Le fait est que Starcke fait ici, quoique peut-être inconsciemment, une concession impardonnable au préjugé philistin contre le mot matérialisme, préjugé qui a son origine dans la vieille calomnie des curés. Par matérialisme, le philistin entend la goinfrerie, l’ivrognerie, la convoitise, les joies de la chair et le train de vie fastueux, la cupidité, l’avarice, la rapacité, la chasse aux profits et la spéculation à la Bourse, bref, tous les vices sordides dont il est lui-même l’esclave en secret ; et par idéalisme, il entend la foi en la vertu, en l’humanité et, en général, en un « monde meilleur », dont il fait parade devant les autres, mais auxquels il ne croit lui-même que tant qu’il s’agit de traverser la période de malaise ou de crise qui suit nécessairement ses excès « matérialistes » coutumiers et qu’il va répétant en outre son refrain préféré ! « Qu’est-ce que l’homme ? Moitié bête, moitié ange ! »

3- Les préjugés moraux bien habillés chez les philosophes

Nietzsche a donc raison lorsqu’il critique les philosophes qui justifient leurs préjugés moraux en les enrobant d’une armure d’apparence logique (l’exemple le plus caricatural étant Spinoza). Mais Nietzsche rejette aussi toute forme de réalisme scientifique, et chute dans l’immoralisme, qui n’est qu’une autre forme purement négative de morale1. Marx au contraire, a su s’élever à la compréhension rationnelle historique du  monde. La compréhension matérialiste du monde ne consiste en rien d’autre que d’affirmer que la matière est première par rapport aux idées ; ce n’est pas une doctrine morale, c’est la description scientifique du monde. D’ailleurs, la critique du moralisme chez les philosophes est également contenue chez Engels (chapitre 4) :

    Ici également, la philosophie de l’histoire, du droit, de la religion, etc., consistait à substituer à la connexion réelle qu’il fallait prouver entre les événements, celle qu’inventait le cerveau du philosophe, à concevoir l’histoire, dans son ensemble comme dans ses différentes parties, comme la réalisation progressive d’idées, et naturellement toujours des seules idées favorites du philosophe lui-même. De la sorte, l’histoire travaillait inconsciemment, mais nécessairement en direction d’un certain but idéal fixé  a priori qui était, par exemple chez Hegel, la réalisation de son Idée absolue, et la marche irrévocable vers cette Idée absolue constituait l’enchaînement interne des événements historiques.  À l’enchaînement réel, encore inconnu, on substituait ainsi une nouvelle Providence mystérieuse — inconsciente ou prenant peu à peu conscience d’elle-même. Il s’agissait par conséquent ici, tout comme dans le domaine de la nature, d’éliminer ces enchaînements construits, artificiels, en dégageant les enchaînements réels ; tâche qui revient, en fin de compte, à découvrir les lois générales du mouvement qui, dans l’histoire de la société humaine, s’imposent comme lois dominantes.

Il y a une difficulté du matérialisme historique par rapport aux autres sciences. En science de la matière, il y a des sujets qui analysent des objets. En science historique, des sujets analysent des sujets qui ont produit les sujets analysant. Il est donc très facile de confondre le sujet et l’objet. Cette confusion se fait essentiellement de deux manières. D’une part, ce qu’on appelle les positivistes, suppriment le sujet dans l’objet et il ne reste plus que des objets ; la volonté des sujets disparaît, ainsi donc que toute considération politique. D’autre part, les subjectivistes suppriment l’objet dans le sujet et il ne reste que des subjectivités qui vivent des expériences ; tout discours rationnel partageable par tous devient donc impossible. Ce qu’il manque aux deux approches, c’est la réflexion : le sujet réfléchit sur l’objet. Cette réflexion peut porter sur des objets qui ne sont pas des sujets (c’est la science naturelle), ou sur des objets qui sont aussi des sujets (c’est la science historique). Cette approche est inaugurée par le dualisme de Descartes, prolongé par Hegel et Marx. Engels explique cette méthode réflexive au chapitre 4 :

    Or l’histoire du développement de la société se révèle, sur un point, essentiellement différente de celle de la nature. Dans la nature, — dans la mesure où nous laissons de côté la réaction exercée sur elle par les hommes, — ce sont uniquement des facteurs inconscients et aveugles qui agissent les uns sur les autres et c’est dans leur jeu changeant que se manifeste la loi générale. De tout ce qui se produit, — des innombrables hasards apparents, visibles à la surface, comme des résultats finaux qui confirment la norme à l’intérieur de ces hasards, — rien ne se produit en tant que but conscient, voulu. Par contre, dans l’histoire de la société, ceux qui agissent sont exclusivement des hommes doués de conscience, agissant avec réflexion ou avec passion et poursuivant des buts déterminés ; rien ne se produit sans dessein conscient, sans fin voulue. Mais cette différence, quelle que soit son importance pour l’investigation historique, surtout d’époques et d’événements pris isolément, ne peut rien changer au fait que le cours de l’histoire est sous l’empire de lois générales internes. Car, ici aussi, malgré les buts consciemment poursuivis par tous les individus, c’est le hasard qui, d’une façon générale, règne en apparence à la surface. Ce n’est que rarement que se réalise le dessein voulu ; dans la majorité des cas, les nombreux buts poursuivis s’entrecroisent et se contredisent, ou bien ils sont eux-mêmes a priori irréalisables, ou bien encore les moyens pour les réaliser sont insuffisants. C’est ainsi que les conflits des innombrables volontés et actions individuelles créent dans le domaine historique une situation tout à fait analogue à celle qui règne dans la nature inconsciente. Les buts des actions sont voulus, mais les résultats qui suivent réellement ces actions ne le sont pas, ou s’ils semblent, au début, correspondre cependant au but poursuivi, ils ont finalement des conséquences tout autres que celles qui ont été voulues. Ainsi les événements historiques apparaissent en gros également dominés par le hasard. Mais partout où le hasard semble jouer à la surface, il est toujours sous l’empire de lois internes cachées, et il ne s’agit que de les découvrir.

Jusqu’à Feuerbach (inclus), au lieu d’analyser la réalité telle qu’elle est, la philosophie consiste au contraire à trouver un fondement purement théorique à la bonne moralité, en espérant que les résultats de la volonté soient conformes aux bonnes intentions morales supposément présentes dans quelques têtes. Le philosophe emblématique de cette méthode est Kant. La morale est formulée de manière axiomatique comme impératif catégorique émanant d’un sujet transcendantal. Plus précisément, les discussions philosophiques ne sont pas des discussions scientifiques, mais des querelles morales qui prennent la forme de polémique stériles du type « est-ce que A doit être un B ? » Le grand mérite matérialiste de Hegel est de se désintéresser du devoir-être moral, et de se restreindre à ce qui est. C’est la moralité objective, à savoir la moralité telle que réalisée effectivement par l’humanité à un moment donné de l’histoire, et cette moralité est constatable par tous, partout, toujours, de manière objective : c’est le droit. Même si ce droit est aliéné par le capital, on a au moins une chose tangible sur laquelle baser nos analyses et progresser dans la compréhension historique du monde. De là, on peut analyser quels sont les intérêts objectifs des groupes sociaux ou des individus, et comment ces intérêts se réfléchissent dans les têtes, entrent en contradiction, pour dresser un portrait conforme à la réalité du présent historique. Seulement, Hegel ne va pas jusqu’à analyser la réalité présente comme encore en processus, il la considère comme achevée en tant qu’Idée Absolue réalisée, en tant qu’État prussien comme état réalisé définitif de la fin de l’histoire. Il est donc obligé de donner à son analyse une forme téléologique, c’est-à-dire comme si chaque chose analysée  n’avait pour but que la réalisation de la Liberté (libérale). Chez Hegel, bien que le contenu soit matérialiste et qu’il analyse ce qui est, la forme est « à l’envers », « renversée », parce que Hegel reste un philosophe classique dont l’objectif est de justifier son préjugé moral : l’état actuel du monde est définitif, et bon. Qu’il s’agisse de son système esthétique, de sa Logique, de sa phénoménologie de l’esprit, de sa philosophie de l’histoire, de la connaissance, tout est traversé par la téléologie de la moralité objective de la liberté. Dans la phénoménologie de l’esprit : l’esprit ne s’accomplit qu’en devenant libre, parce qu’il est libre d’emblée, et passe son existence à se réaliser comme libre. Dans la Logique : l’être, c’est l’être libre, et la doctrine de la logique, c’est la pensée de la pensée, la pensée qui se pense elle-même de manière autonome, c’est-à-dire la pensée absolument libre. Dans l’esthétique : la beauté, c’est la représentation de la liberté qui s’accomplit progressivement dans l’histoire. Dans les Principes de la philosophie du droit : l’État, c’est la volonté générale réalisée, c’est-à-dire la liberté réalisée. À grands traits, malgré le noyau dialectique rationnel et la richesse analytique infinie du système de Hegel, que Marx va reprendre, la forme générale que Hegel lui a donné n’est que l’apologie du libéralisme. 

4- Analyser rationnellement ce qui est afin d’inscrire sa pratique dans la transformation réelle du monde réel

Au contraire, Marx ne cherche pas à justifier ses préjugés moraux, fussent-ils communistes. Il ne fait qu’analyser le mouvement réel de la matière telle qu’elle est et pour ce qu’elle est, sans jamais essayer de la faire entrer dans un carcan sous forme idéologique préétablie. On trouve souvent cette erreur chez les marxistes débutants lorsqu’ils « interprètent » le réel avec une « méthode dialectique » qui contient des formes préétablies. La dialectique devient alors une religion et on va jusqu’à accuser moralement des adversaires sous prétexte que leur méthode d’analyse serait « anti matérialiste » et « anti dialectique », sans même s’être donné la peine d’analyser le discours pour ce qu’il est de manière intrinsèque. Par exemple, beaucoup de lecteurs débutants du Capital s’imaginent que l’objectif de Marx est d’établir une science économiste avec une théorie marxiste de la valeur. Mais comme l’a écrit un camarade2, « la théorie marxiste de la valeur n’existe pas ». Marx ne fait qu’analyser les formes de pensées « bien connues » des idéologues bourgeois, les prend telle qu’elles sont, et dévoile leur origine matérielle qui engendre toutes leurs contradictions. 

Engels concède toutefois à la philosophie un ultime domaine duquel elle n’est pas chassée de la méthode matérialiste (chapitre 4) :

Partout il ne s’agit plus d’imaginer dans sa tête des enchaînements, mais de les découvrir dans les faits. Il ne reste plus dès lors à la philosophie, chassée de la nature et de l’histoire, que le domaine de la pensée pure, dans la mesure où celui-ci subsiste encore, à savoir la doctrine des lois du processus même de la pensée, c’est-à-dire la logique et la dialectique.

On sait qu’un projet de Marx était, une fois qu’il en avait fini avec l’économie politique, de revenir à la philosophie et de rédiger un opus sur la logique, pour reprendre le travail de Hegel et le débarrasser du mysticisme3.

En résumé : la philosophie classique interprète le monde en cherchant des fondements axiomatiques définitifs de la moralité (que puis-je connaître, que dois-je faire, que m’est-il permis d’espérer). À l’opposé, le matérialisme historique analyse la moralité comme phénomène historique en processus et analyse ses transformations au cours de l’histoire ainsi que son mouvement réel contemporain pour examiner les tendances possibles, et de là, en déduit ce qu’il est effectivement possible de faire. La méthode se résume donc à ces interrogations :
1- Quelles sont les moralités objectives existantes aujourd’hui ?
2- Comment se fait-il que ce soit celles-ci, quelle en est la généalogie historique ?
3- De là, qu’est-il possible de faire ?
4- Quelles sont les conséquences réelles tendancielles de ces possibilités d’action ?
5- Pour ce faire, que devons-nous connaître4?

Il faut bien distinguer entre ce qui est « simplement possible » et ce qui est « réellement possible ». Le « simplement possible » est indéfini, il suffit d’énoncer une chose qui ne se contredit pas elle-même (par exemple l’utopie du salaire à vie de Friot ou tout autre système utopique). C’est possible, mais ce n’est pas réellement possible. Le réellement possible au contraire, est déterminé historiquement par les circonstances analysées, et n’attend que la volonté des individus déterminés (doublement) pour passer du possible au réel. Le passage du possible au réel, œuvre de la volonté, est l’agir avec efficience. D’où le titre Que faire de Lénine. Il ne s’agit pas du « que dois-je faire » de Kant, indéfini, et dépendant de la contingence de l’intention du petit bourgeois torturé par l’angoisse existentielle. Dans le Que faire de Lénine, une fois qu’on a analysé son propre rapport de classe, les forces en présence, et les circonstances historiques, il n’y a qu’une possibilité d’action, qu’il énonce avec une certitude absolue, après un détour théorique indispensable. Il ne s’agit pas de tourner indéfiniment en rond avec des interrogations philosophiques, il s’agit de donner une réponse concrète pour l’action. C’est pour cela que tous les philosophes sont embarrassés par les réponses marxistes-léninistes « dogmatiques » : elles réalisent la philo-sophia (la recherche de la sagesse), et donc… la suppriment.  Le système de Marx n’est plus une doctrine métaphysique pour interpréter le monde, mais un outil théorique de transformation effective de la réalité, c’est-à-dire une science. Pour parler français : le marxisme, c’est pas de la branlette intellectuelle.

 

5- Conclusion

Aujourd’hui, on sait que la lutte des classes qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie est la contradiction principale qui détermine toutes les autres, et que le capitalisme est une contradiction en processus en train de s’auto-abolir et de se remplacer par le communisme dirigé initialement par la dictature du prolétariat5. De ce fait, seul le prolétariat a objectivement intérêt à s’élever à la compréhension historique du monde réel, car la marche réelle du monde correspond à ses intérêts objectifs. Marx n’est pas devenu communiste seulement par sentiment moral subjectif. Chez Marx, le communisme n’est rien d’autre que l’acceptation du mouvement réel du monde, il n’est rien d’autre que l’accompagnement de la réalisation objective et réelle de l’histoire. Le communisme est la doctrine naturelle du prolétariat, mais chez les autres classes sociales du présent historique, il n’est accessible qu’aux rares individus capables de s’élever à la compréhension historique rationnelle du devenir auto-destructif du capitalisme. En effet, à court et moyen terme, la petite bourgeoisie et la grosse bourgeoisie ont au contraire intérêt à se raconter des histoires fantasmagoriques pour ne pas avoir à affronter la réalité de leur disparition inéluctable et se conserver le plus longtemps possible. D’où l’intérêt de faire de la théorie pour le prolétariat : le matérialisme historique et dialectique est la compréhension historique du processus réel de l’avènement du prolétariat comme classe dirigeante. La libération de l’humanité par elle-même passe par la compréhension historique d’elle-même et amène le prolétariat comme protagoniste conscient de l’histoire contemporaine pour abolir le capitalisme et réaliser le communisme. 

 

Les Bipèdes Ailés, le 9 août 2021.

 

Notes


1 Voir Par delà le bien et le mal.

2 https://petit-bourgeois-libere.blogspot.com/2021/05/lidee-de-valeur-chez-marx-et-chez-friot.html

3 Dans une lettre à Engels du 14 janvier 1858, alors qu’il travaillait sur le Capital, Marx écrivit : « Dans la méthode d’élaboration du sujet, quelque chose m’a rendu grand service. J’avais refeuilleté, et pas par hasard, la « Logique » de Hegel. (…) Si jamais j’ai un jour du temps, j’aurais grande envie de rendre en un ou deux grands placards d’imprimerie accessible aux hommes de sens commun le fond rationnel de la méthode que Hegel a découverte, et en même temps mystifié. »

4 Dès lors, on comprend l’origine de la maxime de Lénine, qui est une réponse à que faire (certes provisoire mais valable jusqu’à la mort) : apprendre, apprendre, apprendre.

5 Lire le Manifeste ainsi que l’article que j’ai écrit dessus à propos de la lutte des classes : https://petit-bourgeois-libere.blogspot.com/2020/12/la-lutte-des-classes-dans-le-manifeste.html

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